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Décès José de Broucker - Vos témoignages

21 octobre 2021 Expression libre
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Nous avons appris le 4 octobre dernier le décès de José de Broucker. De nombreux anciens élèves ont tenu à lui rendre hommage à travers leur témoignage.

José de Broucker (Promo 4/1952), ancien Directeur de l’information de La Vie et biographe de Dom Helder Camara a fait partie de l’équipe qui a développé le CFJ auprès de Philippe Viannay et de Claire Richet. Dès 1959, il y est professeur, puis Directeur des Etudes pendant dix ans. Il a été par deux fois Président de l’association des anciens élèves. Mais comme il le racontait lors de la projection du film sur Philippe Viannay organisée par l’association des anciens en novembre 2018, il n’a jamais quitté le CFJ mentalement et s’est jusqu’au bout intéressé aux jeunes générations. de journalistes.

 

Richard HARTZER - (CFJ15 - 1963)

José de Broucker a été mon "prof" "en 1ère année du CFJ. Nous étions en petit comité, une vingtaine "d'élèves", étudiants ou journaliste le jour dans un organe de presse. Les cours se déroulaient de 20h à 24 h, au 29, rue du Louvre. A cette époque, nous traversions les Halles pour prendre le dernier métro ! J'ai gardé un fort souvenir de cet homme de presse. Accessible comme pédagogue, journaliste, il aimait transmettre les piliers de la profession : rigueur et précision dans l'information.
Dans ma carrière, je ne l'ai jamais oublié, car - comme on dit dans notre jargon - il m'avait marqué.

François VIOT - (CFJ30 - 1977)

José de Broucker est décédé la même semaine qu’Etienne Mougeotte. Deux grands du journalisme s’en sont allés. Je retiens de leur enseignement : l’info, toute l’info, rien que l’info.

Toutes mes pensées sincères vont à sa famille.


Paul KERDRAON - (CFJ24- 1971)

J'ai appris avec tristesse et émotion le décès de José de Broucker. Étudiant au CFJ de 1969 à 1971, je l'ai eu comme prof de journalisme et professeur principal. J'ai beaucoup apprécié son professionnalisme, son humanité et son élégance. 

Merci de transmettre mes condoléances et ma sympathie à sa famille. 

José d’Arrigo - (CFJ25 - 1972)

José De Broucker m’a d’abord intimidé. Je me souviens de ses sourcils broussailleux et de son regard pénétrant qui voulait dire : mon brave, vous n’avez aucune chance de me couillonner. J’avais tort. Peu à peu, j’ai appris à mieux apprécier les qualités pédagogiques de José De Broucker, surtout à une époque où la hiérarchie était systématiquement bousculée. En fait, José De Broucker était un faux austère. Sous des dehors assez froids il dissimulait un coeur d’or et une bienveillance permanente à l’égard des étudiants. Il m’a appris la pudeur des mots, le tact de l’expression et la vertu de la discrétion. Il m’a appris à vivre et je lui en sais gré aujourd’hui sans avoir jamais eu l’audace de le lui dire.

Mes plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches.

 

René Lataste - (CFJ31 - 1978)

Beaucoup de respect, beaucoup d'émotion en apprenant la disparition de celui qui fut mon directeur d'année et mon professeur. Je garde dans ma mémoire sa bienveillance, son humanisme et son exemplarité professionnelle.

Mes condoléances à ses proches.

 

Jean-Claude Grenier  - (CFJ28 - 1975)

‌J'apprends avec beaucoup de tristesse la mort de José de Broucker et je transmets toutes mes condoléances à sa famille.  Etudiant du CFJ, promotion 1975, j'en garderai le souvenir d'un homme juste, attentif aux autres, excellent professionnel, journaliste talentueux. Ces années du CFJ, alors qu'il en était le directeur, m'apportèrent bien des joies.

Je lui dois de m'avoir mis le pied à l'étrier lorsqu'il m'a aidé à trouver mon premier éditeur (Le Cerf), mon premier stage (La Vie). Et nos chemins se sont à nouveau croisés lorsque je suis entré à La Vie comme rédacteur en chef. Venu de ma province, fils d'un cheminot, j'ai eu la chance de le rencontrer. Merci, Monsieur de Broucker !

 

Elisabeth Marshall - (CFJ36 - 1983)

C'est José qui m'a donné ma chance à la Vie en 1983, lorsque j'ai terminé le CFJ, et que j'ai voulu intégrer la rédaction dont il était directeur. Je lui en suis vraiment reconnaissante, j'ai pu apprécié durant ces années, tout à la fois sa rigueur intellectuelle et son humanité, sa fibre morale comme son humour. Je l'ai retrouvé de loin en loin, occupant par exemple à une époque, le bureau voisin d'Ecritures, où il préparait ce trimestriel de l'édition religieuse. Nous l'avions reçu, il y a quelques années à peine à la rédaction de la Vie pour un débat avec nos jeunes journalistes. 

Ma pensée émue va aujourd'hui vers vous, ses enfants et petits-enfants, au moment où cet homme de presse et de cœur nous quitte. Et où je termine ma carrière professionnelle à la direction éditoriale magazine de la Vie... Je pense à un certain amour du sens et du bel ouvrage qu'il m'a transmis !

 

Joseph Limagne - (CFJ21 - 1969)

José De Broucker était un exemple de probité intellectuelle et de rigueur morale. Je l’ai connu au CFJ, rue du Louvre, au temps où l’équipe menée par Claire Richet et Philippe Viannay géraient au moins mal les turbulences étudiantes de Mai 68. Il avait dirigé la rédaction des Informations catholiques internationales (ICI), ancêtre du Monde des religions. Les quelques dizaines de milliers d’exemplaires de ce bimensuel étaient diffusés dans de nombreux pays du monde, y compris des États communistes et des dictatures latino-américaines. Protégée par son étiquette religieuse, la revue se faufilait là où il arrivait que certains grands quotidiens étrangers soient interdits. Ses lecteurs pouvaient ainsi connaître des informations sur leur propre pays, que leur gouvernement cachait. L’actualité religieuse, replacée dans son contexte politique, social, culturel, était traitée en toute rigueur professionnelle par des journalistes. C’était assez séduisant pour que je rejoigne cette équipe, même après le départ de José.

Je l’ai retrouvé quelques années plus tard à La Vie, hebdomadaire de la même maison (Maleshebes publications), dont il dirigeait la rédaction. Je lui dois de m’avoir fait assez confiance pour me charger, en 1985, d’y rouvrir une rubrique de politique intérieure qui avait disparu. En dépit des contraintes budgétaires, il tenait à ce que les reportages, proches ou lointains, qui sont l’essence du métier, mettent l’accent sur les problèmes de justice sociale, de droits de l’homme, de développement. Sa longue fidélité à la personne et à l’œuvre de Dom Helder Camara, « l’évêque brésilien de pauvres », dont il fut l’ami et le biographe, témoigne des valeurs qui furent les siennes sa vie durant.

 

Patrice Collen -(CFJ26 - 1973)

Rigueur, bienveillance, droiture : trois mots qui résument à mes yeux « Monsieur de Broucker », que, jeune étudiant en Première année du CFJ, je me serais bien gardé d’appeler José.

Il est sans doute le dernier survivant du « CFJ historique », celui des valeurs de la Résistance et de la Libération, celui d’une époque où la presse, loin d’être parfaite, était puissante et respectée. C’était il y a très longtemps….


Christian David - (CFJ33 - 1980)

Merci à José de Broucker grâce à qui j'ai pu faire le métier que je voulais exercer. Deux fois, merci !

Je devais être en 3ème et lors d'une soirée d'information sur les professions dans mon collège, il est venu parler du journalisme et, bien sûr, du CFJ dont j'ignorais à l'époque l'existence. Je m'étais dit que je ferai cette école. De nombreuses années plus tard, je voulais toujours devenir journaliste et terminais une licence d'histoire, me préparant à entamer une maîtrise. Fin août-début septembre, je croise par hasard José de Broucker dans une rue de Levallois-Perret où il habitait. Je le rejoins, me présente, lui rappelle sa venue à Sainte-Croix et lui explique mon cursus universitaire avant de lui préciser que je comptais toujours passer le concours du CFJ l'année suivante.

Il me dit que les inscriptions étaient pratiquement bouclées pour l'année et que c'était dommage en évoquant le parcours "séminaire" (!) auquel j'aurais pu prétendre: boucler la dernière année d'un diplôme tout en faisant la première année du CFJ. Puis il me dit que si ce programme m'intéressait de me rendre au plus vite rue du Louvre pour m'inscrire au concours. J'y allais le lendemain matin; j'y étais attendu; j'ai dû faire partie des derniers inscrits, j'ai passé le concours, j'ai été reçu. Sans éclats semble-t-il, mais j'ai été reçu et j'ai pu commencer un an plus tôt l'exercice de mon métier. Alors encore merci M de Broucker, de votre écoute et de votre attention.

Amicales pensées à sa famille et à Thomas avec lequel j'ai été en classe. 

 

Philippe Tallois - (CFJ16 - 1964)

Son côté « british » cachait (mal) sa proximité avec les élèves.

José de Broucker est toujours resté proche des élèves, nouveaux comme anciens et prêt à les accompagner au-delà du CFJ. J’ai le souvenir en 1972 d’un stage d’initiation aux journaux télévisés qu’il m’avait confié et pour lequel il m’avait demandé quel avait été le plus apte dans cette spécialité. Le lendemain Philippe Gildas, de sa part me demandait le nom ainsi que  les raisons de mon choix et décidait de l’engager. José de Broucker restera gravé dans ma mémoire.

 

Bernard Ollivier - (CFJ17 - 1965)
 
Quel homme ! Empreint d’une humanité, d’un humour, d’une pédagogie douce et efficace.
José a été un des piliers qui ont soutenu la belle maison CFJ telle que je l’ai trouvée en arrivant de ma province.

 
Hervé MARTIN - (CFJ28 - 1975)

Merci, José.

  

Gérard Aimé - (CFJ24 - 1971)
 
Une immense tristesse. Une certaine éthique du métier de journaliste a perdu un de ses plus grands représentants. C’était, pour beaucoup, le plus proche de nos professeurs, toujours disponible, même pour des sujets éloignés de nos études. Sortant de longues études juridiques, c’est lui qui m’a fait sortir de mes dossiers et fait comprendre rapidement que le journalisme repose essentiellement sur des déplacements, des échanges, des interviews. Disponible, il le fut également tout au long de notre vie professionnelle, toujours fidèle à ses anciens élèves.
 
Je partage le chagrin de toute sa famille.
 
 
Bernard BOUQUIN (CFJ24 - 1971)
 
J’ai appris avec tristesse le décès de José De Broucker. Je lui dois beaucoup, tant professionnellement que personnellement.
 
Merci de transmettre mes condoléances à sa famille.

 
Michel DEPROST - ( CFJ28 - 1975)

J'ai été étudiant au CFJ de 1973 à 1975, lorsque José de Broucker était directeur des études ou directeur.  Je me souviens d'un grand nordiste, à l'allure ascétique, rigoureux, sans doute réservé, mais très humain et compréhensif...Alors que je m'étais " planté" dans une  épreuve orale, il a pu sans doute détecter en moi quelques qualités et un potentiel journalistique...

Il a fait partie, sans que je l'ai comme enseignant, de cette équipe qui insufflait une certaine allure du journalisme.

 
Claude CHEVALLY - (CFJ24 - 1971)
 
Pour les plus de 70 ans, c’était le dernier de nos « Mohicans » de l’apprentissage du journalisme. Une sorte de missionnaire du genre. Inoubliable… Désormais parti lui aussi…Mais inoubliable…
 
 
Hervé KERIVEL - (CFJ25 - 1972)
 
Un grand respect pour ce Monsieur, qui fut d’abord mon professeur, avant de m’accueillir si amicalement, lorsque Philippe Viannay me rappela au CFJ. Une aventure qui allait durer près de dix ans. José, vous étiez un honnête homme, un bosseur et, comme vous étiez un croyant convaincu, soyez heureux là où la faucheuse vous a mené. Reposez en paix.

 

Dominique Maire - (CFJ24 - 1971)

J’ai appris ce soir le départ de José de Broucker. La promotion 71 a eu la chance de retrouver José lors de ses récentes retrouvailles de promo et voici ce qu’il nous écrivait en janvier 2017 : « Heureux de commencer l'année avec vous toutes et tous : ça me rajeunit joyeusement ! Après les départs de Claire Richet, de Louis Guéry et... de ma femme, la présence d'amis aide bien à s'accepter, et même se vouloir, toujours vivant. Bonne année (électorale!) à tous ! »

Vivant il l’était joyeusement et c’est ce souvenir que nous garderons. Mes sincères condoléances à ses proches.

 

Christine COURCOL - (CFJ24 - 1971)

 Merci Dominique de ce message et de cette super remarque de José de Broucker que tu cites. Je me souviens de ce jour là, j’avais un peu parlé avec lui, c’était chouette, c’était bien. Il faut qu’on se revoie bientôt. Affections à tous.

 

Patrick Poivre d’Arvor - (CFJ24 - 1971)

Quelle tristesse ! c’était un mec bien.

 

Jean Louis Fleury - (CFJ24 - 1971)

Monsieur De Broucker m'a accueilli comme un grand frère au CFJ à la fin des années 60.  Comme un authentique pédagogue du journalisme également, qui m'a appris énormément de trucs du métier.  J'aimais sa classe, son empathie et sa grande sollicitude envers le jeune provincial maladroit que j'étais.  Ce grand et beau type était gentil, on se sentait bien à apprendre sous lui.  

Tout cela a pris de la bouteille.  Cinquante ans se sont passés où je ne l'ai revu qu'une fois, au 40e de ma promo.  J'ai changé de pays, suis fort loin désormais du CFJ, mais voilà, cette mort me chagrine et je veux dire aux descendants de Monsieur de Broucker qu'ils avaient un fameux bonhomme comme aïeul.

 

Gérard Vandenberghe - (CFJ20 - 1968)

José de Broucker restera un de mes meilleurs souvenirs du CFJ. Cultivé, fraternel, malicieux...Nous nous étions retrouvés dans un grand éclat de rire quelques années lors de la manif pour l'Ecole libre à Lille, où j'étais en poste pour l'AFP. J'étais arrivé au tout début du rassemblement, comme lui d'ailleurs, au premier rang de ce qui était encore un tout petit groupe, et j'avais lancé à mon photographe " Vite, une photo et on se taille, et on titre Echec de la manif pour l'Ecole libre! ". Revenu désormais sur mes terres lilloises après ma retraite, j'aurais couru à Rubrouck pour lui témoigner mon respect affectueux et exprimer ma sympathie à sa famille, si je n'étais pas retenu chez moi par une nouvelle hanche artificielle en début de rééducation.

 

 




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